Les échassiers Landais
Les échassiers landais étaient principalement les bergers, seuls à être « tchanqués » (équipés d’échasses en Gascon) avec les facteurs et « coureurs » de nouvelles. Le berger, perché sur échasses, vêtu de peaux de moutons, filtrant ou tricotant tout en surveillant nonchalamment son troupeau éparpillé dans une lande dénudée, constitue l'image d'Épinal attachée à ce pays landais. Cette représentation bucolique ou sauvage, a fait de lui un nomade sans contrainte ou un rustre vivant en marge du monde des hommes. L’usage des échasses remonterait au XVIIIe siècle et prend fin au XIXe siècle, avec la disparition du système agro-
Le 1er texte où il est question des échassiers Landais, ne date que du début du 18ème siècle, de 1714, et après ... On ne parle que d'eux
(Lamoignon De Couson). Mémoire sur la généralité de Guyenne).
Puis en 1726, G. MAMIER nous décrit " des vachers qui gardent les Bestiaux, montés sur des échasses de 3 ou 4 pieds de haut ...
A la suite de la réception que firent les Bergers à échasses à l'Infante Marie-
Ceux-
En 1785, le Comte de GUIBERT, de l'Académie Française et ami de la Reine Marie-
En 1786, l'abbé BAUREIN note : " Les Habitants des Landes sont les seuls dans ce diocèse, qui soient dans l'usage de marcher, montés sur des échasses.
C'est un spectacle qui parait assez singulier à ceux qui n'ont jamais vu des hommes ainsi perchés ...
Sans le secours des échasses, il ne serait pas possible aux pasteurs de garder leurs troupeaux,
ni les défendre contre les entreprises des loups ... "
A la fin du 18ème siècle, nous sommes à l'époque du plein emploi des échasses.
C'est la fin d'un mode de vie.
Petit à petit, la forêt va gagner sur la lande, supprimant les pacages.
Les moutons, moins nombreux, rendront le fumier rare, et l'agriculture, qui ne peut se faire qu'avec cet apport, sera en régression :
cette économie agro-
Nous retrouvons en 1808, les échassiers de Captieux et de Roquefort, accompagner la voiture de Napoléon et crier : " Vive l’Empereur ".
C'était la 1ère fois que celui-
Sous Napoléon III, les ingénieurs, Chambrelent en Gironde et Crouzet dans les Landes, incitèrent les communes, à assainir et à planter en pins, leurs vacants.
La nouvelle forêt était en pleine prospérité en 1900.
Elle avait fait disparaître les bergers, qui n'avaient plus guère de moutons à garder.
En 1920, les derniers seraient reconvertis en résiniers.
Ils abandonnèrent leurs échasses.
Jacques CALLOT (1592. 1635), Célèbre graveur qui accompagnait Richelieu, pour prendre des croquis, a fait figurer, sur la gravure de la " prise de la Rochelle " en 1627, un petit berger à échasses, gardant moutons et chèvres, alors qu'autour de lui, tout est à feu et à sang.
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Nul ne peut le dire avec certitude.
Ainsi se termine, pour les Landes, l’Histoire de nos échassiers.
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" Nouvelle contribution à l'étude des échassiers ".